5/14/2020

Missions le lecteur-Claude Gueux de Victor Hugo

Vous avez fourni un excellent travail dans l'ensemble. J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir vos créations. Bravo! J"en ai sélectionné quelques unes, assez abouties. Je les mets dans l'ordre de correction, en alternant les textes et les affiches. 

Margot: affiche de cinéma
Lina: Lettre à l'auteur

Cher Victor Hugo,

Je vous écris cette lettre en tant qu’admiratrice de votre ouvrage que j’ai particulièrement aimé qui n‘est autre que Claude Gueux. J’ai beaucoup apprécié ce petit ouvrage qui m’a ouvert les yeux sur les choix que l’on peut faire et qui peuvent changer le cours de notre vie. Le passage qui m’a le plus plu est lorsque Claude Gueux s’adressait à ses quatre vingt deux « camardes » voleurs. On peut remarquer que des liens se créent malgré le contexte de leur présence en prison. On peut constater que certes ces personnes sont considérées comme des criminels mais n’oublions pas qu’elles sont humaines avant tout et qu’elles peuvent elles aussi créer des liens forts entre elles. Bien sûr tout dépend du taux de criminalité.

Selon moi monsieur Victor, votre livre dénonce correctement beaucoup de différences social au sein de la société. Vous avez su dénoncer sous forme de récit que les hommes au pouvoir ne considèrent pas ceux qui n’en ont aucun aux yeux de la société. Certes, Claude n’aurait pas dû tuer M.D. Cependant même si cela n’excuse pas Claude, M.D n’aurait pas dû ignorer la requête du prisonnier et ramener Albin à ses côtés car il n’y avait aucune raison qu’il le sépare de lui. Tout cela m’a fait me rendre compte que les gens qui ont le pouvoir auront malheureusement, dans certains cas, toujours le dernier mot et que même après leur mort il réussiront à vous mettre encore plus bas qu’il ne le sont déjà.

Je pense avoir assez exprimé mon avis sur votre livre. Et si je puis me le permettre j’aimerais vous poser quelques questions même si je n’ai pas de réponses en retour… Tout d’abord je tenais a savoir comment avez vous eu l’idée de crée ce personnage ? Connaissiez vous quelqu’un qui vous a inspiré afin de nous présenter cette histoire ou ce n’est qu’un personnage fictif ?

Je pense que cette question que je vais vous posez sera peut être complexe mais je tenais à vous la poser. Je vous laisserai sur cette fin… À la place de Claude Gueux qu’auriez vous fait ? Auriez vous tué M.D ou vous vous seriez contenter de rester sans Albin et sa nourriture ? Quel dilemme !


commentaire: La réponse est dans le cours...

Noah: affiche de cinéma


Léa: Imaginer une autre fin


Claude répondit en continuant de le suivre :

― Monsieur le directeur, rendez-moi mon camarade.

― Impossible !

― Monsieur le directeur, dit Claude avec une voix qui eût attendri le démon, je vous en supplie, remettez Albin avec moi, vous verrez comme je travaillerai bien. Vous qui êtes libre, cela vous est égal, vous ne savez pas ce que c’est qu’un ami ; mais, moi, je n’ai que les quatre murs de ma prison. Vous pouvez aller et venir, vous ; moi je n’ai qu’Albin. Rendez-le- moi. Albin me nourrissait, vous le savez bien. Cela ne vous coûterait que la peine de dire oui. Qu’est-ce que cela vous fait qu’il y ait dans la même salle un homme qui s’appelle Claude Gueux et un autre qui s’appelle Albin ? Car ce n’est pas plus compliqué que cela. Monsieur le directeur, mon bon monsieur D., je vous supplie vraiment, au nom du ciel ! … 



Le directeur s’arrêta net et d’un geste brusque poussa Claude qui le fit tomber a terre. Le directeur s’approcha de lui, le regardant de haut et lui dit : 

« Très bien vous voulez revoir votre ami ? Alors vous le reverrez 

⁃ Dite vous cela sérieusement ? 

⁃ Oui. Demain à l’aube il sera déplacé dans votre cellule. 

⁃ Je ne sais vraiment pas comment vous remercier. Je travaillerai beaucoup plus dur et plus assidûment à l’atelier. 

⁃ C’est un bon début, mais je ne fais pas cela pour toi. Donc relève toi et va travailler. » 


Sur ces mots, le directeur partit d’un pas plus rapide, et Claude fit de même de son côté tout en se demandant ce qu’il avait voulu dire par « je ne le fais pas pour toi » mais cela n’importait peu à Claude, car il allait enfin revoir Albin. Claude était très heureux et revint à l’atelier. Les prisonniers de l’atelier étaient très étonnés de le voir revenir indemne. Il était censé tuer le directeur. Comment aurait-il pu s’échapper ? Pourquoi serait-il revenu à l’atelier ? Il risquait gros. Pour faire taire les mauvaises langues qu’il entendait parler à droite à gauche, Claude prit la parole une fois les surveillants partis. 
« Je n’ai pas tué le directeur, dit-il d’une voix assurée. Nous avons parlé et il a décidé de finalement me rendre mon frère. » 

Après son très court discours, il se remit au travail, le sourire aux lèvres. Les prisonniers se posait beaucoup de question, ils étaient très surpris de la gratitude du directeur, car il était très réputé pour être odieux et cruel. Mais ils ne s’attardèrent pas plus longtemps. Une fois le travail fini, ils reprirent leurs places dans leurs cellules. Claude ne dormit pas de la nuit et au lever du soleil il attendait patiemment le retour d’Albin. 

À l’abord de huit heures, on toqua à sa porte de cellule. C’étaient les gardes. Ils lui dirent de se coller contre le mur pour qu’ils puissent rentrer avec le détenu. Claude le fit sans dire un mot et très rapidement. La porte s’ouvrit et Albin apparu. Ils se sautèrent dans les bras en lâchant des petites larmes de joie. Les deux amis se racontèrent ce qu’il s’était passé tout ce temps et pourquoi le directeur l’avait changé de quartier. Albin lui expliqua qu’il s’était bagarré et avait été gravement blessé. Il était donc parti à l’hôpital et était resté inconscient tout ce temps. Le directeur voyant les deux amis proches ne voulait pas faire de fausse peine à Claude si Albin ne revenait jamais. Il avait donc inventé cela au cas où Albin venait à mourir. 


Les cinq années de prisons passèrent pour Claude. Il peut enfin sortir et retrouver sa famille. Albin fit de même et les deux amis restèrent en contact pendant très longtemps.

Nathan: affiche de cinéma

Nolan: Lettre à Claude gueux



Objet : L’histoire d’une injustice



Cher monsieur Claude Gueux,



J’ai beaucoup apprécié la manière dont vous vous êtes révolté contre le discours du procureur. Le fait que vous ayez tenu tête à ces reproches, que vous soyez accusé à tort, montre que les actions que vous avez menées pour en arriver à ce stade, sont des actions dues à un harcèlement qui dure depuis 4 ans. 



J’ai apprécié ce passage car vous montrez qu’au 19è siècle, de nombreuses personnes ont vécu des injustices comme la vôtre où l’on veut avoir recours immédiatement à la guillotine. 



Votre discours m’a fait voir une autre facette du 19è siècle. La manière extrêmement violente dont les personnes sont tuées montre un certain égoïsme de la part de l’État qui ne prend pas en considération la manière dont souffre le peuple. Les lois qu’elle impose efforce le peuple à voler ou commettre des crimes. Je pense que dans la situation où vous étiez, votre espérance de vie était faible donc c’est pour cela que vous aviez répondu avec colère aux annonces du procureur : vous vouliez faire passer un message à toutes les personnes qui étaient dans la pièce et j’ai aimé cet acte de révolution. Pour moi, ce que vous avez dit est ce que tout le peuple pense tout bas mais vous l’avez dit tout haut.


Le livre m’a beaucoup plu, personnellement, je ne suis pas un grand lecteur mais je peux dire que j’ai aimé la moralité et le message que faisait passer Victor Hugo en racontant son histoire. Je pense que grâce à ce livre je pourrais peut-être me mettre à lire du Victor Hugo. Sa façon de penser est remarquable, il raconte une histoire d’un homme condamné à mort puis renvoie un message caché dans le livre. L’histoire m’a touché car la société lui enlève tout ce qu’il acquis durant sa vie sans en avoir la cause de tous ses malheurs et il est dans l’incompréhension de pourquoi Albin est parti et qu’est ce qu’il est devenu. 

Ce livre m’a fait comprendre que même 2 siècles après, nous avons plus ou moins le même état d’esprit. Dans certains pays, le gouvernement se soucie plus ou moins de la qualité de vie du peuple…

Olivia: affiche de cinéma

Valentin: le journal intime de Claude Gueux
Cher journal,
Avant mon arrivée, je me suis longtemps demandé ce que j’allais bien pouvoir faire en prison pendant tout ce temps. Pour moi être ici est un crève-cœur, je vais rester longtemps, je ne pourrais plus voir ma femme ni ma fille.

Mon cher journal,
En ce deuxième jour de prison la faim se fait déjà ressentir, rester ici n’est pas un problème mais ne pas pouvoir manger à sa faim, cela représente un problème.


Cher Journal,
Aujourd’hui est un jour spécial, je viens de faire la connaissance d’Albin. Albin est la meilleure chose qui ai pu m’arriver depuis que je suis là car il me partage son repas. Il a trop de nourriture, moi pas assez. Au delà du fait qu’Albin me partage son repas il est devenu mon ami.

Cher Journal,
Une mauvaise nouvelle m’est parvenu. Albin a changé de quartier. C’est dur car Albin était ma seule raison de vivre dans cette prison. J’ai sans cesse demandé au directeur de me rendre Albin, sans succès. Ce MD est méchant et provocateur c’est pourquoi je vais le tuer dans quelques jours.


Cher Journal, 

Après de nombreuses tentatives pour que MD me rende Albin et encore quelques humiliation publiques plus tard, ma décision est prise : MD mourra ce soir. J’ai averti mes camarades de ce qui allait se passer. C’est le moment il arrive !







Trop tard, le mal est fait. MD est mort et il l’aura mérité. Je vais devoir passer devant le tribunal pour le meurtre que je viens de commettre. 

Cher journal, 
Ce sont mes derniers mots ici avant que ce journal me soit retiré. 
Serais-je condamné à mort ? S’ils trouvent ce journal peut-être comprendront-ils les vrais raisons de ce meurtre sur MD.

Ruben C. : affiche de cinéma
  • Kirithika: lettre à l'auteur

A Nanterre, le 28 juillet 1858 



M.Hugo, je vous ai écrit cette lettre pour vous parler du célèbre roman « Claude Gueux » dont l’auteur vous êtes l’auteur. Vous l’avez publié en 1834 à Paris. Ce qui m’a plu dans le livre est que Claude et Albin sont devenus des meilleurs amis. Puis Albin a changé de quartier ce qui rend Claude en colère d’avoir dû supplier le directeur plusieurs fois de faire revenir Albin mais il l’a refusé de répondre. Au final, Claude l’a assassiné. 



Je pense que Claude n’aurait pas dû accepter la décision du directeur car le but de M.D est de séparer les proches de Claude ou peut-être qu’il est jaloux de lui. Je trouve cela vraiment injuste de la part de M.D, s’il avait répondu, il n’aurait pas eu de problèmes. 



A mon avis, les gens comme Claude et Albin n’avaient pas beaucoup d’argent alors c’est pour cela qu’ils ont voulu voler par effraction. Ils apprennent à partager leur nourriture puis ils deviennent comme des frères. Quand, on a annoncé le départ d’Albin, Claude s’est mis en colère envers le directeur. M.D ne sait pas que veut dire l’amour alors il aurait joué la comédie comme un monsieur gentil. Après l’assassinat de M.D, Claude est jugé coupable par meurtre le 25 octobre 1831 donc les juges lui ont laissé 10 jours pour son adieu. 


Vous nous expliquez que le peuple croyait que la France est un pays de la République mais ils ont besoin de lire, d’éduquer, de travailler, de manger et de vivre aussi. 


J’ai deux questions à vous poser. Pourquoi ce roman est-il important pour vous ? Quelle est votre message à vos lecteurs ? Donnez-moi votre réponse.


  • Laura: affiche de cinéma






Maxime: Coup de coeur

Je trouve cette histoire assez triste car la vie dans la misère et sans rien à manger de Claude Gueux était compliquée, il a été arrêté après avoir volé de la nourriture pour lui et sa famille. En prison ,il était très seul et aimé de personne. Sa ration de nourriture ne lui suffisait pas pour vivre à sa faim. Puis un jour lors d’une sortie au sein de la prison, il rencontra un petit homme tout pâle qui s’appelait Albin. Au réfectoire, ce dernier lui demanda de l’aider à finir son assiette de nourriture. Claude Gueux était ravi. Puis au fur et à mesure de l’histoire les deux hommes sont devenus amis même bien plus ; ils seront comme des frères. 

Puis du jour au lendemain Albin disparut .Ce moment m’a plutôt surpris et j’ai été plutôt ‘’triste’’ pour Claude que son ami disparaisse. Il parvient à retrouver qui a fait disparaître son ami et où est. Il se trouve que c’est le directeur qui l’a changé de quartier. J’aurais aimé que l’auteur développe un peu plus cet aspect de l histoire. Claude lui a rendu visite au directeur pour lui demander pourquoi il a fait transféré son ami mais le directeur n’a pas souhaité lui dire pourquoi malgré de nombreuses relances . Claude eut soudain l idée de tuer le directeur. 

J’ai trouvé cette idée plutôt bête au début, mais peut-être était ce dû au désespoir d’avoir perdu son seul et unique ami. Donc il trouva une hache puis le moment attendu arriva. Pendant que le directeur faisait sa ronde pour surveiller les détenus. J’ai trouvé ce moment assez stressant car le personnage principal aurait pu se faire battre par le directeur s’il avait été repéré ou se faire attraper par un garde mais non, il avait réussi son coup, le directeur était mort.

Pourquoi en arriver à de tels extrêmes !! En effet, Claude se fait arrêter pour un simple vol de nourriture, et en prison il bascule dans le meurtre pour une raison qui nous , lecteurs , nous parait bien futile.

Normalement on se dit que lorsque l’on entre en prison, on devrait en ressortir avec des intentions plus saines. Mais dans le cas de Claude, c’est tout l’inverse .C’est le pire qui se produit. Peut-être que l’auteur essaye de nous faire passer un message .Est ce que la prison arrange vraiment les choses ou bien elle les aggrave ?


J’ai bien aimé ce texte.

Eryn: affiche de cinéma

Constance: Coup de coeur, coup de griffe


Victor Hugo montre dans cette nouvelle le thème de prédilection: la lutte contre la peine de mort.



Selon moi, Claude Gueux se trouve à faire une peine de prison de part les difficultés sociales de l'époque : la faim qui pousse à commettre des vols pour survivre. Il en est arrivé à une telle extrémité et ainsi va commettre l'irréparable, poussé par le harcèlement du directeur de prison. 

On trouve des « circonstances atténuantes » à ce meurtre car Claude Gueux ne parvenait plus à supporter sa situation. La justice de l'époque répondait à la mort par la mort sans explications . Cela fait se poser des questions sur la justice en général : est-ce que la justice de l'homme peut détenir entre ses mains la vie ou la mort d'un autre homme ?


Cependant la nouvelle a été difficile à comprendre. Pour ma part c'est le seul point négatif que je lui ai trouvé. Le contexte social de nos jours et de l'époque n'est pas le même donc cela a été difficile pour me mettre dans l'histoire.

Jade: affiche de cinéma


Ethan: coup de coeur, coup de griffe

[...]
Victor Hugo expose son avis personnel sur la société du 19ème siècle. Selon lui cette société française est très mal faite. La France était le pays d’Europe avec le plus grand nombre de personnes qui se savaient pas lire. Mais c’était aussi le pays avec le plus grand nombre de têtes coupées suite à une décision du tribunal. Victor Hugo s’adresse donc directement au gouvernement pour l’inciter à changer sa manière de faire en enlevant la peine de mort et en supprimant le métier des quatre-vingts bourreaux de France, pour investir dans six-cents maîtres d’écoles, et je suis entièrement d’accord avec Victor Hugo. Pourquoi ne pas développer l’éducation au lieu d’infliger des peines de mort ?

J’aimerais aussi revenir sur l’assassinat du directeur par Claude. Au final Claude l’a tué parce que le directeur lui répondait de manière provocante et en l’envoyant au cachot plusieurs fois. Claude demandait juste des explications sur le départ d’Albin. Donc finalement, qui était la victime de l’autre ? L’un a perdu la vie sur le moment, et l’autre 8 mois plus tard. Je n’arrive pas à me mettre du côté de Claude ou du directeur, je reste indécis. Les deux ont cherché les problèmes certes, mais je trouve la réaction de Claude très exagérée. Il aurait pu tenter une évasion pour retrouver Albin au lieu de commettre un meurtre et de perdre la vie quelque temps après.

En conclusion j’ai beaucoup aimé ce texte, habituellement j’ai du mal à être concentré longtemps en lecture mais ce texte était très plaisant à lire malgré le langage soutenu employé. Cette nouvelle exprime beaucoup de remises en question et de questionnements, qui est le véritable coupable ? Est ce qu’il faut encore changer la société ? Est-ce-que la peine de mort était nécessaire ? Beaucoup de questions dont je n’ai toujours pas les réponses.
   

Ruben D: carte postale
Chers élèves du XXIème,

Je m’appelle Claude Gueux. Si vous lisez cette carte, c’est que le prête m’a affranchi comme je le lui avais demandé. Je lui en serai toujours reconnaissant.

Je vous adresse cette lettre car je souhaiterais vous raconter l’histoire de ma vie. 

Pauvre ouvrier, j’ai été condamné pour avoir volé du pain. Ayant perdu mon travail je n’avais pas eu d’autre choix pour nourrir ma famille.

En prison, je m’entendais bien avec tous les prisonniers et en particulier avec Albin avec qui j’étais en cellule. Il n’hésitait pas à partager sa ration de pain avec moi. Cependant, je subissais la jalousie et la méchanceté du directeur. Celui-ci ne tarda pas me séparer d’Albin en le mettant dans un autre quartier.

J’ai demandé plusieurs fois au directeur de remettre Albin dans ma cellule mais le directeur a refusé de revenir sur sa décision. A force d’insister, on a fini par me mettre au cachot.

A ma sortie du cachot, j’ai décidé d’assassiner le directeur. J’ai informé les autres prisonniers de mon intention et leur ai demandé même de me prêter une hache. J’ai mis mon plan à exécution à 20h dans l’atelier. J’ai frappé Monsieur le Directeur de plusieurs coups de hache. J’ai tenté aussitôt de me suicider avec les ciseaux de couture de ma femme.

A mon réveil, un juge d’instruction m’a interrogé. J’ai avoué sans hésiter mes gestes. C’est alors que mon procès au tribunal a commencé. Les autres prisonniers étaient prêts à mentir pour me sauver, mais je les ai obligés à dire la vérité.

Le Procureur du roi et mon avocat ont fait leur discours. Je ne savais pas lire. Mais je j’ai pris, à mon tour, la parole pour dénoncer l’injustice dont j’avais été victime, ainsi la société dans laquelle je vivais et tout le système politique.

Il y a réel décalage entre les crimes commis et les peines qui leur sont associées. Ne trouvez-vous pas qu’être puni de cinq ans de prison pour du pain volé soit exagéré ?

Faites le plus d’études et soyez des défenseurs de la justice, de la tolérance et de la liberté !

J’entends les pas du prêtre et du bourreau. Ils viennent me chercher pour mon exécution sur le marché public. Certains ont cru que je m’étais résigné à mon sort. Loin de là ! C’est pour cela que je vous écris cette lettre que je confierai au prêtre. Je suis plein d’espoir pour l’avenir. J’espère un meilleur système d’éducation pour la France. Je compte sur vous pour bien utiliser le savoir. J’espère qu’à votre époque la peine de mort n’existera plus.

Anaïs: affiche de cinéma

Emmanuela: carte postale

Kimia: suite de texte
Mon cœur battait la chamade… Je venais d’aggraver ma situation. Mais je ne pouvais pas retourner en arrière, le mal était fait et je devais affronter les conséquences.

Je me tenais devant les jurés et priais de m’en sortir. J’avais en effet assassiné un homme mais j’avais mes raisons. En arrivant dans cette prison je n’avais personne mais j’ai rencontré Albin, le frère que je n’ai jamais eu. Il partageait sa ration avec moi sans que j’eus le besoin de lui demander. Sa gentillesse était hors norme et c’est aussi ce qui me permettait de tenir le coup. Albin était un homme bon, j’étais reconnaissant d’avoir croisé son chemin. Nous faisions tout ensemble : nous étions inséparables. Monsieur M.D était, le directeur des ateliers était hautain. Je le voyais m’observer en silence quand il faisant sa tournée. Je ne savais pas si c’était bienveillance ou autre. Quelques temps plus tard il me retira Albin, ma moitié. Sans aucune raison. J’avais pourtant essayé de lui demander quelle était la raison de ce soudain changement, la réponse fut la même : Parce que. Comment allais-je faire sans lui. Il savait que j’avais besoin de lui mais il le fit quand même. J’ai essayé de garder mon calme et de lui redemander tout les jours en espérant obtenir une réponse différente mais il fallait me faire à l’idée qu’il ne me dirai rien. Cela le fait jouir de me voir dans cet état, impuissant. Il aimait faire sentir que j’étais un moins que rien. Il me manquait de respect et j’ai perdu patiences J’ai donc perdu patience et je le tuai de plusieurs coups de haches. Il le méritait et lui même savait. Je leur donc expliqué pourquoi agi de la sorte. J’essayais de me défendre du mieux que je pouvais sans en abuser. Le verdict tomba et je fus acquitté de la peine de mort. Je me sentais revivre, j’allais pouvoir revoir Albin…